Le savoir de la peur – Lorenzo Codelli dans Positif mai 2009.
« — ils savent tout ce qui se passe, tout ce qui se dit, tout […]. docteur, j’ai peur » gémit Victor (Clément Harari), tremblant, suant, menacé de mort, dans Les Espions [1957], tandis qu’un impérieux coup de téléphone anonyme l’oblige à sortir. le psychiatre Malic (Gérard Séty) ferme la porte derrière lui, puis approche son œil de judas de la pièce numéro 1 sur la droite. nous voyons, épiée par le trou rond de la porte, Lucie (Vera Clouzot), la patiente muette qui, sur le lit, construit une tour (de Babel ?) avec des petits cubes jouets. soudain fait irruption le bruit strident d’une voiture, accompagné du cri de Victor, heurté. la tour de Lucie s’écroule ; elle reste atterrée. Malic, épouvanté, regard vers la porte d’entrée où apparaît la silhouette massive du Russe Kaminsky (Peter Ustinov). c’est donc hors du champ qu’a lieu le premier homicide de cette intrigue implacable. […] La tension narrative ne dépend pas d’une attente d’actions violentes, mais du climat menaçant de l’ensemble. qui espionne qui ? Malic, le psychiatre lâche, se laisse corrompre par l’argent, devient un pion sur l’échiquier entre les Etats-Unis et l’Union soviétique, pour la domination atomique. Cooper (Sam Jaffe), le boss américain, prophétise des ‘millions de morts’, et son ricanement préfigure celui du docteur Folamour.
[devant ces massacres de mase, les frissons personnels sont ridicules. la terreur règne partout, sans répit, en parfait sublimé de la ‘guerre froide’].
3 comentários:
é, tá mesmo bonito.
e é, nem precisa do texto.
é, se a gente falasse menos talvez se entendesse mais. grande luís melodia!
O puro conteúdo é consideração.
O quadrado negro tá no ccbb com mais 18 malievitch.
http://www.youtube.com/watch?v=1wfamPW3Eaw
foda pra caralho. q nem a exposição.
palavra é mesmo figura de espanto.
e viva oswald, caetano e o bundalelê, q permitem esta saudade completamente descabida e sem sentido.
beijo na bunda.
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